Le gouverneur Guy Bandu veut contourner les députés provinciaux à travers la Cour Constitutionnelle. 

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Coup de tonnerre ! Alors qu’on s’achemine tout doucement vers la date du 28 avril prévue pour les élections des gouverneurs prévues dans 26 provinces, le gouverneur Guy Bandu tente d’en empêcher la tenue dans la province du Kongo Central.

 

En effet, à travers une procuration spéciale signée en date du 22 mars et qui a fuité dans les réseaux sociaux, Guy Bandu donne mandat avec pouvoir de représentation et de substitution à l’avocat Michel BAKAJIKA afin de saisir la cour constitutionnelle en interprétation de l’article 198, alinéa 2 de la Constitution qui dispose :

 

« Le gouvernement provincial est composé d’un gouverneur, d’un vice-gouverneur et des ministres provinciaux. Le gouverneur et le vice-gouverneur sont élus pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois par les députés provinciaux au sein ou en dehors de l’assemblée provinciale ».

 

 

Élu le 06 Mai 2022, le docteur Guy Bandu estimerait que son mandat devrait encore se poursuivre puisque n’ayant pas encore complété 5 ans tel que l’exige la Constitution. À cet effet, la cour constitutionnelle devrait constater l’inopportunité par la CENI d’organiser l’élection des gouverneurs dans la province du Kongo Central.

 

Pour l’ancien conseiller du gouverneur Atou Matubuana, Jules Tsumbu, cette lettre confirme les difficultés du gouverneur à se faire réélire avec la nouvelle assemblée provinciale: « C’est une nouvelle assemblée qui est mise en place, il est venu en remplacement d’un gouverneur qui a été révoqué et a terminé ce mandat de 5 ans, il doit plutôt travailler pour se faire réélire et non tenter d’empêcher la tenue du scrutin », a-t-il déclaré.

 

Dans les réseaux sociaux, les partisans du gouverneur ont tenté d’étouffer l’affaire en prétextant que le document serait faux car manquant de cachet. Un argument rejeté par maître Ali Ntumba qui soutient le contraire :

 

« C’est un document comme on dit en droit, sous seing privé. Monsieur Guy Bandu et non le gouverneur Guy Bandu qui a donné mandat à son conseil. Le document ne peut pas porter le cachet, le sceau de l’État et numéro d’ordre parce-que n’étant pas officiel et qui plus est, le document n’est pas fait au nom de la province mais au nom de Monsieur Guy Bandu, un particulier. Pour preuve, il a signé Guy Bandu et non monsieur le gouverneur Guy Bandu« , soutient-il.

 

Pour l’heure, c’est le silence total du côté des officiels, les membres proches du gouverneur n’ont pas encore réagi pour confirmer ou rejeter le document qui fait déjà couler beaucoup d’encre.

 

La rédaction

 

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