La tradition du pouvoir depuis les origines a toujours prôné l’existence d’un CHEF, un seul mais qui est comme toujours, entouré par des collaborateurs. (Tribune Hervey Ngoma)

Les collaborateurs sont des gens qui bénéficient de la confiance du Chef et c’est pourquoi il les choisit pour l’aider à accomplir les tâches qui lui sont dues pour le bien de la communauté qu’il représente en tant qu’INCARNATION DU POUVOIR. « Toute autorité vient de Dieu » Dit-on.
La Bible comme les autres livres sacrés si pas tous, recommandent à ce que « le Chef soit respecté et que le peuple prie pour lui. »
La teneur de cette recommandation repose dans le poids des responsabilités qui reviennent au Chef dans sa recherche du bien-être commun. C’est en raison de la noblesse de sa mission que cet impératif d’élégance revêt un caractère exigeant.
Le penseur politique italien, Nicolas Machiavel, soutient que :
« La soif de dominer est celle qui s’éteint la dernière dans le coeur de l’homme. »
Cette pensée de l’italien peut être prise à deux volets, le premier volet est celui qui revient au Chef en tant que « Symbole du pouvoir ». Il n’y a pas, s’il faut être sincère, de pouvoir sans l’instinct naturel de Domination. Ce qui veut dire qu’un Chef si gentille ou si simple soit-il, est habité par cette sensibilité naturelle et propre à l’espèce animale dont l’homme fait partie tout en possédant plus des pouvoirs et des facultés que le reste des animaux.
Descartes parle de l’homme comme : « Un animal pensant » et Aristote pour sa part pousse le bouchon plus loin pour parler de l’homme comme : « Un animal politique » quand Montesquieu de son côté le décrit comme : « Un animal social »
Ces quelques références sont convoquées dans le souci de dire que « si le Lion Roi des animaux a du mal à partager son pouvoir avec d’autres animaux, à combien plus forte raison, UN HOMME ? »
Le deuxième volet, cette fois-ci vu comme un piège ou même une convoitise, se rapporte aux collaborateurs d’un Chef qui eux aussi tout en étant humains peuvent tomber dans le besoin de vouloir dominer à leur manière, profiter des projecteurs du pouvoir pour penser qu’ils sont chefs aussi.
Or dans un village, nous n’avons qu’un seul Chef et ce principe est en même temps naturel et universel.
Par là, pour ne pas être assez long, il a été établi la limitation ou la délimitation du pouvoir. Un Gouverneur par exemple perd ce caractère quand il se voit en présence du Président de la République, ou encore un Bourgmestre devant un Maire de la ville ou celui-ci devant un Gouverneur et ainsi de suite.
Le but de ce message est d’interpeller les collaborateurs du Chef auprès de qui nous avons remarqué un appétit du pouvoir qui pousse certains à vouloir être eux aussi au devant de la scène avec le risque de faire ombrage au Chef d’autant plus que cela pouvait être vu par des observateurs plus rigoureux comme un désordre, une tendance à fragiliser le pouvoir dans son essence et dans son sens. La noblesse du pouvoir.
Tous ceux qui sont autour du Chef ont été choisis par celui-ci dans l’objectif de l’accompagner. Ce qui implique qu’ils doivent être dans l’ombre pour rendre plus efficace leur mission qui n’est autre que d’aider le Chef.
S’ils commencent eux aussi à parler d’eux, ça devient incompréhensible.
Il y avait eu élections et un Chef a été élu et à qui revient le POUVOIR.
Que celui qui veut qu’on fasse attention à lui ou qu’on parle de lui attende son tour, à l’instant, la seule élégance dont ils peuvent faire preuve est celle de rester dans l’ombre et travailler en vue de rendre efficace l’action du chef de sorte que celle-ci soit profitable au peuple.
Nous savons que vous venez des partis politiques différents et que vous nourissez des ambitions de vous faire élire en 2028, mais ce n’est pas le moment ni le cadre. Attendez les élections.
C’était une exhortation détachée de toute passion et de toute émotion.
Hervey N’GOMA, Citoyen Kongo et poète