De la nécessité d’une coalition des forces politiques Kongo autour de l’AVC-A. 

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L’architecture politique de notre pays la République démocratique du Congo telle qu’elle existe depuis l’indépendance repose sur des considérations géopolitiques. Les grands partis politiques sont souvent identifiés par les provinces d’origine de leurs leaders pour finir par devenir des vrais patrimoines provinciaux pour ne pas dire tribaux.

 

De l’ABAKO jusqu’à l’UDPS, l’histoire n’avait fait que se répéter jusqu’aux partis politiques nés après l’avènement de l’AFDL comme le PPRD du président honoraire Joseph KABILA en passant par l’UNC du très stratège Vital KAMHERE jusqu’à l’AFDC du professeur Modeste Bahati sans compter les plus récents ARP de Guy LOANDO ou même ENSEMBLE de Moïse KATUMBI.

 

S’il est vrai que ces partis politiques sont à vocation nationale, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils sont d’abord et avant tout, des émanations des provinces d’origine de leurs « autorités morales » pour appliquer le terme qui est en vogue. L’ABAKO qui fait partie de plus anciennes formations politiques du Congo et qui a milité pour l’indépendance était un patrimoine des Bakongo, son abréviation, déclinée par l’Alliance des BAKOngo, en dit long sur ce que nous voulons avancer.

 

Après le règne sans partage du monopole politique dominé par le MPR du Maréchal Mobutu qui au-delà de tout avait le mérite de réussir « l’unité nationale » à côté des plusieurs bavures politiques lourdes de conséquences et qui va connaître son déclin le 24 Avril 1990 avec l’annonce, larmes aux yeux par le Président fondateur, du pluralisme politique le jour de la fameuse et mémorable phrase : « comprenez mon émotion ».

 

Depuis l’avènement au pouvoir de l’UDPS avec Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, la configuration politique a connu des changements profonds. L’UDPS qui est une force politique incontournable était obligée de coaliser avec l’UNC pour forrmer CACH avec la réalité d’un parlement en faveur du FCC de Joseph KABILA qui a amené suivant la Constitution à la naissance de la collation FCC-CACH en vue d’une gestion collégiale du pouvoir d’État jusqu’à son effondrement et la naissance de l’ «Union Sacrée ».

 

Le Kongo Central qui est pourtant une province hautement stratégique de par l’histoire, sa position à la rencontre de l’océan, son potentiel hydraulique, énergétique, minier et pétrolier, est depuis un temps, relégué au second plan. Cette réalité peut se vérifier aujourd’hui dans le fait que la province de Joseph Kasa Vubu est absente du présidium de l’Union Sacrée, un petit exemple parmi une multitude.

 

La veille des élections de décembre 2023 a vu la naissance des plusieurs regroupements politiques parmi lesquels, L’AVC-A de Didier BUDIMBU l’actuel ministre des hydrocarbures et l’un des hommes forts du régime TSHISEKEDI et qui a reçu à surprendre en se faisant d’abord élire lui-même comme député national et provincial dans la circonscription de Kasangulu et en raflant 6 sièges dans l’assemblée provinciale du Kongo Central, synonyme de deuxième force politique et première force politique nationale d’origine Kongo.

 

Dans cette logique, nous jugeons nécessaire et urgent pour les leaders politiques Kongo et les présidents des partis politiques Kongo de se rallier au regroupement politique de prestige national et d’obédience Kongo que nous avons aujourd’hui en l’occurrence l’AVC-A afin de former un grand bloc pouvant réclamer la révision à la hausse du quota de la province dans la table de partage du pouvoir au niveau national et provincial.

 

Le moment pour ces leaders si et réellement ils aiment cette province, de mettre de côte leurs égos et de coaliser leurs forces en vue de la revalorisation de l’image politique de la province de Simon Kimbangu, de KASA-VUBU et de Kimpa Mvita. Nous voulons que la province du Kongo Central soit contrôlée par les Bakongo eux-mêmes afin qu’ils soient redevables eux aussi devant leurs propres frères.

 

Hervey N’GOMA,

Citoyen Kongo et poète

 

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