Bujumbura: Présence remarquée de Liliane Lelo à la 3e conférence ministérielle pour la promotion du Programme Jeunesse, Paix et Sécurité dans la région de l’Afrique de l’Est.

0
Aidez-nous à partager cet article

 

Il s’est tenu du 09 au 12 mai 2023 à Bujumbura, capitale du Burundi, la 3e conférence ministérielle de haut niveau sur le rôle des gouvernements, des communautés économiques régionales (CER ) et des mécanismes régionaux dans la promotion du Programme de l’Agenda de la jeunesse, de la paix et de la sécurité dans la région de l’Afrique de l’Est.Une délégation de cinq personnes à représenté la RDC au pays d’Évariste Ndayishimiye, le président Burundais, champion de l’Union Africaine de cet Agenda. Parmi elles, Liliane Lelo, Coordinatrice adjointe du Secrétariat technique de la Résolution 2250 de l’agenda Jeunesse, paix et sécurité revient sur sa participation et le rôle de la RDC à ces assises.

 

Elle traîne une réputation de femme battante et le sort de la jeunesse l’intéresse au plus au point depuis sa tendre enfance. C’est son cheval de bataille. Celle qui est passée entre autres par le Parlement d’enfants, le Parlement des jeunes est le Conseil national de la Jeunesse est aujourd’hui expert international sur les questions de l’Agenda Jeunesse, Paix et Sécurité ainsi que le Leadership. « Au nom de la délégation de la RDC, j’ai présenté les avancées réalisées par mon pays à travers l’implémentation du Plan d’action nationale de l’Agenda Jeunesse, paix et sécurité« , explique Liliane Lelo Nyimi

 

     Riche conférence

 

Convoquée par l’Union africaine, le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), Save the Children, le Centre africain pour le règlement constructif des différends (ACCORD), l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (International IDEA) et le Réseau des jeunes de la Corne de l’Afrique, la conférence a notamment connu la participation des représentants de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et de la Force en attente de l’Afrique de l’Est (EASF).

 

 

A l’issue des travaux, les jeunes ont présenté les résultats des assises au Général Major Évariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi, Champion de l’Union Africaine sur la Jeunesse, la Paix et la Sécurité et aux ministres des affaires étrangères et de la jeunesse de la région de l’Afrique de l’Est. Il s’agit entre autres des résolutions et engagements conformément aux cinq piliers du Cadre continental de l’Union africaine sur la jeunesse, la paix et la sécurité :

 

  • En ce qui concerne la participation, la Conférence a convenu de la nécessité d’intégrer l’Agenda Jeunesse, paix et sécurité dans les États membres, y compris la domestication des politiques et des cadres juridiques internationaux, continentaux et régionaux de la jeunesse, de la paix et de la sécurité ; assurer la représentation significative et inclusive des jeunes aux différents niveaux de gouvernement et de prise de décision ; financer les initiatives de paix et de sécurité dirigées par des jeunes et axées sur les jeunes.

 

  •  S’agissant de la prévention, la Conférence a reconnu la famille comme l’élément constitutif de base de la société et a appelé à une approche holistique de la paix et de la sécurité, comprenant une éducation civique et pour la paix, des campagnes de sensibilisation et de prise de conscience, en s’appuyant sur les engagements et les mécanismes communautaires, qui comprennent la les arts, les sports et les médias, pour s’attaquer aux causes profondes et structurelles des conflits ; un accent sur l’entrepreneuriat et la création d’emplois pour réduire les risques de radicalisation ; et le soutien aux jeunes ambassadeurs de la paix et aux clubs de paix dans la consolidation de la paix.

 

  • Concernant la protection, la Conférence a reconnu les mécanismes de protection existants pour les jeunes et a exhorté les États membres à renforcer les capacités des forces de l’ordre à tenir pour responsables les auteurs de crimes et d’injustices ; revoir et renforcer les lois de sauvegarde et de protection et fournir des espaces sûrs permettant aux jeunes de s’exprimer librement sans crainte de victimisation et de discrimination, y compris sur les plateformes en ligne ; donner la priorité aux intérêts et aux besoins des jeunes pour surmonter les défis collectifs et appliquer l’approche du triple lien du développement durable, de la consolidation de la paix et de l’atténuation des conflits, et de l’aide humanitaire pour assurer la protection et le bien-être des jeunes touchés.

 

  • Concernant les partenariats et la coordination, la Conférence a souligné la nécessité de continuer à renforcer la collaboration et la coordination stratégique entre les États membres, les institutions locales, nationales, régionales, continentales et internationales, les universités, les médias, le secteur privé et les jeunes, afin de tirer parti de leur les forces et les ressources comparatives pour faire avancer l’Agenda Jeunesse, paix et sécurité ; promouvoir la recherche, la production et la diffusion de connaissances pour soutenir les efforts de plaidoyer des jeunes et combler les lacunes dans les politiques et la mise en œuvre ; établir un cadre de suivi et d’évaluation pour évaluer les progrès accomplis dans l’avancement de l’Agenda Jeunesse, paix et sécurité ; accroître les possibilités de réseautage grâce à des espaces numériques et physiques pour le partage d’expériences et l’apprentissage par les pairs.

 

  • Concernant le désengagement et la réintégration, la Conférence a souligné la nécessité de renforcer les programmes de désengagement, de réintégration et de réhabilitation des rapatriés et des victimes par la création de programmes de bourses ; formation professionnelle et technique; projets à impact rapide; fournir un soutien psychosocial; briser les stéréotypes et les préjugés ; fournir des soins de santé sexuelle et reproductive aux victimes de violences sexuelles ; promouvoir les dialogues intercommunaux pour faciliter l’intégration et la cohésion sociale.

 

  • Encouragés par les progrès réalisés par les gouvernements de la République du Burundi, de la République Démocratique du Congo, de la République du Kenya et de la République de l’Ouganda dans l’élaboration et l’opérationalisation de leurs Plans d’Action Nationaux, nous, les jeunes présents à cette conférence , appelons les pays qui n’ont pas encore entamé ces processus à donner la priorité à l’élaboration et à la mise en œuvre de plans d’action nationaux pour la paix et la sécurité des jeunes ; créer, renforcer et doter en ressources les conseils nationaux de la jeunesse ; inclure les jeunes dans les processus décisionnels; faciliter de bonnes relations de travail entre les jeunes et les autres décideurs politiques à différents niveaux ; consulter régulièrement les groupes de jeunes ; et aider les jeunes à construire un avenir meilleur pour leur pays ;

 

– Les jeunes se sont engagés à,

(i) Partager les connaissances acquises grâce à ce forum avec nos circonscriptions respectives ;

(ii) Promouvoir l’Agenda Jeunesse, Paix et Sécurité et l’esprit de patriotisme dans nos communautés ;

(iii) Utiliser nos pouvoirs politiques et décisionnels pour faire avancer le programme Jeunesse, paix et sécurité ; et

(iv) S’approprier les initiatives de prévention des conflits et de consolidation de la paix dans nos communautés respectives pour renforcer la cohésion sociale et promouvoir la paix et la sécurité.

 

– Nous, les jeunes de la région de l’Afrique de l’Est, sommes profondément préoccupés par la violence en cours en République du Soudan et condamnons les pertes de vies humaines, la destruction de biens et l’aggravation de la situation humanitaire. Nous exprimons notre solidarité avec les jeunes de la République du Soudan et appelons l’Union africaine et la région à donner la priorité à un processus de paix inclusif qui garantira une paix durable.

 

– Nous remercions le Gouvernement de la République du Burundi pour son hospitalité légendaire, reconnaissons et apprécions l’Union africaine, le COMESA, Save the Children, International IDEA, ACCORD et le Réseau des jeunes de la Corne de l’Afrique pour avoir organisé avec succès cette conférence dans le pays de lait et miel.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

×