Vente des Terres à Mbanza Ngungu : Les professeurs Né Kongo de l’université de Kinshasa interpellent le président de l’assemblée provinciale ainsi que le Gouverneur de la Province du Kongo-Central.

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Dans une lettre datée du 03 octobre 2022 et dont la voix du Kongo Central a pu obtenir une copie, les professeurs Né Kongo de l’université de Kinshasa s’inquiètent des risques de perturbation de la paix sociale à cause écrivent t-ils :  » des pressions de plus en plus élevées sur les terres coutumières et de l’usage des pratiques illégales frisant le banditisme dans les transactions foncières « .

Pour les professeurs de l’université de Kinshasa, ces pratiques sont la cause de la montée de l’insécurité dans certains territoires et l’appauvrissement de la population dépossédée de son bien le plus précieux (la terre). « Nous voulons d’ores et déjà vous assurer de la disponibilité de l’élite universitaire de la province afin de proposer les solutions idoines » annoncent les éminents professeurs.

Les professeurs Né Kongo pensent que ces pratiques illégales des ventes des villages entiers ont pour finalité, l’occupation de nos terres par des étrangers. Ils interpellent ainsi les autorités compétentes : « Nous ne doutons pas que les pouvoirs publics provinciaux sont au courant de cette pratique de plus en plus courante de la vente des terres coutumières…. permettant ainsi aux forces prétendant les avoir acquises, à les occuper « .

Aussi, les professeurs de l’université de Kinshasa, notamment ceux originaires de la province du Kongo Central, appellent entre autre au gouvernement provincial à soumettre rapidement à L’assemblée provinciale :
1) Un état des lieux sur les acquisitions foncières en milieu coutumier sur toute l’étendue de la province.
2)Un état des lieux sur les conflits fonciers ouverts dans les cours et tribunaux ayant siège dans la province.
3) Une analyse approfondie de cette question avec des pistes de solutions.
Le collectif des professeurs se dit disposé à mettre ses compétences à l’intention des autorités provinciales afin de résoudre cette question.

En conclusion, les professeurs de l’université de Kinshasa attirent l’attention des autorités provinciales sur la nécessité de :  » ne pas se laisser aveugler par les méthodes judiciaires et policières pour la résolution des problèmes qui, pour la majorité des cas, résultent des conflits coutumiers d’un autre temps ». À la place, les professeurs suggèrent l’organisation des barzas communautaires dans la tradition de nos kinzonzi, pour je cite « déraciner le mal qui rongent nos milieux coutumiers ».

Cette lettre est signée par les professeurs : Daniel Mukoko Samba, Bernard Lututala Mumpasi, Floribert Ntungila Nkama, Jean Michel Kumbu-Ki-Ngimbi, Pamphile Mabiala Mantuba, Jules Komanda, Patrick Memvanga, Georges Mvumbi Lelo, Tingu Yaba nzolameso et Igor Matonda. Tous on le rappelle, professeurs de l’université de Kinshasa, la plus grande et importante Université du pays.

Dieu Pholo Gorbatchev

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