Quelle solution pour relancer de façon durable les activités au port de BOMA? L’application effective de l’arrêté provincial du 23 Janvier est elle suffisante?

Quelle solution pour relancer de façon durable les activités au port de BOMA? Après avoir lu notre article sur le communiqué du gouvernement provincial concernant les revendications de la société civile de BOMA, Jean Jacques PHUATI PHAMBU, président du conseil urbain de la jeunesse ( CUJ) ville de BOMA, propose des pistes de solutions que nous publions dans cette tribune. Pour lui, il faut un consensus sur la gestion du trafic maritime d’importations de la province du Kongo Central afin de créer un équilibre entre les deux grandes villes de la province. Ci-dessous sa tribune.
C’est un message très fort (ville morte) lancé aux autorités à tous les niveaux et qui témoigne à suffisance que les Bomatraciennes et Bomatraciens sont capables de s’unir et parler un même langage lorsqu’il s’agit de la défense des intérêts de la Ville. Toutefois, cher Martin SOLO (journaliste) , après analyse et réfléxion approfondies sur la question, je me dois de dire avec sincérité que l’application effective de l’Arrêté, telle que réclamée de nos jours, ne sera qu’une solution éphémère qui va soulager momentanément la maladie socio-économique dont souffre la ville de Boma. Au delà de l’application effective, il faudra déjà anticiper la recherche d’autres solutions efficaces et durables devant stabiliser l’économie de la Ville de Boma.
Je suis parmi ceux-là qui continuent à soutenir l’application effective dudit arrêté ainsi que toute bonne initiative allant dans ce sens. Mais, en toute vérité et tenant compte de l’évolution de la situation sur terrain ainsi que des revendications formulées par les armateurs et la FEC, baser la réclamation de l’exclusivité du déchargement des véhicules d’occasion à Boma sur la seule présence de la station de contrôle technique, ne garantit pas de manière certaine la relance des activités portuaires ainsi que la stabilité socio-économique de la ville d’autant plus que d’autres ports de la province se préparent déjà à installer des stations de contrôle technique des véhicules automobiles dans les prochains mois.
Quant à moi, parmi tant d’autres solutions efficaces à envisager, je pense déjà premièrement à un consensus sur la gestion du trafic maritime d’importations de la province du Kongo Central afin de créer un équilibre entre les deux grandes villes de la province (Matadi et Boma). Ledit consensus doit impérativement être soutenu par le Gouverneur et l’Assemblée Provinciale. Il doit définir notamment le quotas obligatoire de déchargement à accorder mensuellement au port de Boma par chaque agent maritime, plus particulièrement pour les cas précis des marchandises conteneurisées qui semblent bloquer l’application de l’Arrêté.
Pour cela, le Gouverneur de Province et l’Assemblée Provinciale doivent organiser rapidement un forum économique de la Province du Kongo Central devant réunir autour d’une même table la FEC, les armateurs, les acteurs portuaires, la société civile et d’autres forces vives pour essayer d’aborder avec sincérité les vrais problèmes socio-économiques qui touchent chaque ville et y apporter des solutions durables. A défaut de ce consensus, la pérennisation de la stabilité économique de Boma et la relance des activités de son port, doivent absolument passer par la révision de certaines dispositions de l’Arrêté ouvrant la brèche à d’autres ports d’installer les stations de contrôle technique et en accordant expressément l’exclusité du déchargement des véhicules d’occasion uniquement au seul port de Boma.
Jean Jacques PHUATI PHAMBU
Président du CUJ et Assistant à l’ISC/BOMA
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