Kongo Central : Grâce Bilolo révoque le Ministre Provincial de l’Intérieur pour des violations graves des droits humains

Par un arrêté provincial signé le 13 décembre 2024, le Gouverneur du Kongo Central, Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, a révoqué de ses fonctions Monsieur Mamvidila Ndomanuel Constant, Ministre Provincial de l’Intérieur, Sécurité, Territoire et Affaires Coutumières. Cette décision intervient à la suite de graves accusations de violations des droits humains impliquant la responsabilité du ministère.
Selon l’arrêté, cette révocation est justifiée par des actes de torture et de traitements inhumains sur un citoyen à Kilawu, localité située dans le territoire de Mbanza-Ngungu. Ces événements, survenus au cours du mois de décembre, ont provoqué une onde de choc dans la province. Les autorités provinciales, alertées par des témoignages crédibles et des preuves circonstanciées, ont jugé nécessaire de prendre des mesures immédiates pour garantir le respect des droits fondamentaux des citoyens.
Le Gouverneur a agi dans un contexte d’urgence, invoquant non seulement la nécessité de restaurer la confiance des citoyens envers l’administration provinciale, mais aussi celle de préserver l’ordre public. Cet arrêté s’appuie sur plusieurs textes législatifs, notamment la Constitution de la République Démocratique du Congo et la Loi n°08/012 du 31 juillet 2008, qui régit la libre administration des provinces.
Le Ministère Provincial de l’Intérieur est directement chargé de la sécurité et de la gestion du territoire. Dans ce cadre, il est tenu d’assurer que les forces de l’ordre et les administrations sous son autorité respectent scrupuleusement les droits des citoyens. Les accusations portées contre le Ministre Mamvidila Ndomanuel Constant révèlent des manquements graves à ces obligations, d’autant plus qu’aucune intervention rapide pour prévenir ces abus n’a été signalée.
Cette révocation envoie un message clair : les autorités provinciales ne toléreront aucun abus de pouvoir ou violation des droits fondamentaux. Elle marque une volonté de renforcer la gouvernance responsable et le respect des lois au sein de la province.
Avec cette décision, le Secrétaire Général du Gouvernement Provincial a été chargé de veiller à l’exécution immédiate de l’arrêté. En parallèle, une enquête approfondie pourrait être menée pour déterminer les responsabilités spécifiques des individus impliqués dans cette affaire.
Cette décision sans précédent reflète une volonté de placer les droits humains au centre de la gestion publique et de garantir la justice pour les victimes.
Jules EVANS