La synergie des syndicats des enseignants menacent de boycotter la rentrée scolaire

À quelques jours de la rentrée scolaire, prévue le 2 septembre 2024, la situation est tendue dans la province du Kongo Central, en République démocratique du Congo. La synergie des syndicats des enseignants a annoncé une menace de boycott, conditionnant la reprise des cours à une amélioration significative de leur enveloppe salariale.
Lors d’une assemblée générale récente, les enseignants des différents syndicats de la province ont adopté à l’unanimité la décision de ne pas reprendre les cours tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites. Ils demandent une augmentation de salaire, avec un minimum de 500 USD, pour compenser la stagnation des revenus et le coût de la vie en hausse.
« Les enseignants décident à l’unanimité que, comme le gouvernement a promis d’augmenter le salaire, le jour où il y aura augmentation, c’est ce jour-là qu’ils reprendront les cours », a déclaré un représentant syndical.
« Nous appliquons le même vocabulaire que le gouvernement. Comme il a promis d’augmenter nos salaires, nous promettons de reprendre les cours après augmentation. » a-t-il ajouté.
Notons que cette déclaration fait écho aux promesses faites par le gouvernement central, notamment lors d’une série de réunions tenues à Kinshasa. Ces assises, organisées avant la rentrée scolaire, avaient réuni la ministre de l’Éducation, Raïssa Malu, et des enseignants de plusieurs régions du pays pour discuter des conditions de travail et des attentes salariales.
Cependant, la patience des enseignants semble s’être épuisée.
« Il n’y a plus de place pour une énième promesse du gouvernement central », a affirmé un autre membre du syndicat.
« Soit ils nous honorent, soit nous continuerons le bras de fer. Nous méritons considération », a-t-il conclu.
À deux jours de la rentrée scolaire, l’incertitude plane sur le début de l’année académique 2024-2025. Les parents et élèves attendent avec anxiété une résolution de ce conflit, espérant que les négociations entre le gouvernement et les syndicats des enseignants aboutiront à une solution rapide et satisfaisante.
En attendant, le bras de fer entre le gouvernement et les enseignants du Kongo Central pourrait bien perturber la rentrée scolaire, laissant des milliers d’élèves sans cours si les exigences des enseignants ne sont pas prises en compte.
Jospin Dejesus