Le drôle de calcul divin opéré par les juges du Conseil d’État.

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L’arrêt prononcé par le Conseil d’État lundi soir continue de faire couler beaucoup d’encre. Dans le Kongo Central, la province est consternée par la décision d’annuler les élections alors que Grâce BILOLO avait auparavant battu le Gouverneur sortant. Plus étonnant, ce sont les termes contenus dans le prononcé de cette juridiction administrative qui siège comme juge électoral au second degré.

 

En effet, dans leur arrêt les juges du Conseil d’État ont soustrait 5 voix au candidat Grâce BILOLO, ramenant ainsi son total à 18 voix. D’après les juges, les 5 députés provinciaux qui ont été assistés lors du vote avaient glissé leurs bulletins en faveur du candidat Grâce BILOLO. Une conclusion qui pousse plusieurs personnes à s’interroger sur la méthode utilisée par les juges pour détecter que les 5 élus assistés avaient voté pour Grâce BILOLO.

 

« Une première au monde que des juges parviennent à détecter de façon spectaculaire pour qui ont voté les élus provinciaux incriminés par Guy BANDU. Et cela viole délibérément la loi notamment en ce qui concerne le secret du vote », explique un avocat qui estime que l’arrêt du Conseil d’État ne s’appuie sur aucune base juridique.

 

Dans les réseaux sociaux, ce calcul divin a fait rigoler les internautes. Certains ont ironisé sur le saint esprit qui serait descendu sur les juges comme lors de la pentecôte leur donnant ainsi le pouvoir de voir les choses cachées. Par ailleurs, là également, les juges ont failli dans leur arrêt inique:

 

« Après avoir soustrait les 5 voix à Grâce BILOLO, ils pouvaient tenir compte de 35 électeurs votants restants: Même si on écarte les 5 électeurs qui ont été assistés lors du vote, Grâce BILOLO arrive toujours en tête avec 18 voix contre 16 pour Guy BANDU. Il a toujours la majorité absolue. Pourquoi les juges n’ont pas proclamé Grâce BILOLO gagnant avec 18 voix contre 16 pour Guy BANDU ? », S’interroge un internaute, inquiet à la suite de l’arrêt rendu par le Conseil d’État.

 

La polémique n’est pas loin de s’arrêter dans le Kongo Central. Plusieurs personnes accusent les juges du Conseil d’État de chercher à satisfaire un camp notamment en voulant accorder deux mois supplémentaire à la CENI avant l’organisation des nouvelles élections alors la loi électorale dans son article 173 évoque un délai de 7 jours à compter de la date de signification.

 

Martin SOLO

 

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1 thought on “Le drôle de calcul divin opéré par les juges du Conseil d’État.

  1. C’est pitoyable !
    Cette réalité met en mal les bonnes valeurs qu’incarne la Province du KC.
    Je pense que le camp Bilolo doit arrêter d’enregistrer des plaintes après l’arrêt mystique du Conseil d’État et vite saisir la Cour Constitutionnelle pour faire valoir sa victoire acquise. La guerre ne fait que commencer.

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