EPST: Nouvelles mesures du Ministère de l’Éducation Nationale, un véritable casse-tête pour les chefs d’établissements, enseignants et parents

Depuis l’annonce des nouvelles mesures par la Ministre de l’Éducation Nationale, Raïssa Malu, la communauté éducative du Kongo Central est en effervescence. La Voix du Kongo Central a recueilli ce mercredi 21 Août, les réactions des chefs d’établissements, enseignants, et parents à Matadi, chef-lieu de la province, révélant un mélange de perplexité et d’inquiétude.
Les mesures, bien que jugées pertinentes par certains, ont suscité des préoccupations parmi les parents. Un parent a exprimé son désarroi : « Ces mesures sont bonnes, mais vous les prenez à deux semaines de la rentrée scolaire, alors que des parents ont déjà payé les frais d’inscriptions et de réinscriptions de leurs enfants. Que faut-il faire ? ».
Les chefs d’établissements et enseignants sont également surpris par les priorités de la Ministre. Un responsable d’établissement privé a déclaré anonymement : « Nous sommes étonnés de constater que Madame la Ministre, au lieu d’aller à l’essentiel, revient sur des sujets tels que la vente des uniformes, la gratuité des inscriptions, les acomptes et les tests d’admission ».
Certains acteurs considèrent ces mesurs comme déconnectées de la réalité. Un chef d’établissement public a souligné : « En prenant ces décisions juste pour plaire à l’opinion, la Ministre est consciente que même les écoles publiques, surtout les établissements catholiques, ne lui obéiront pas. Or, prendre des mesures non applicables fragilise l’autorité de l’État ».
Notons que les critiques soulignent que, traditionnellement, les inscriptions ne sont jamais gratuites et les nouveaux élèves passent des tests d’évaluation. Les frais d’inscription couvrent souvent les coûts des fournitures et des correcteurs. Les éducateurs insistent sur la nécessité de se concentrer sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement et des conditions sociales des enseignants, plutôt que sur des mesures perçues comme superficielles.
La Ministre Raïssa Malu a récemment lancé le 13ème Conseil national de l’Association nationale des parents d’élèves du Congo (ANAPECO), soulignant la nécessité d’une collaboration pour améliorer la qualité de l’enseignement en RDC. Elle a mis en avant cinq principes directeurs pour guider son action, dont le dialogue avec les parties prenantes et l’investissement dans la formation des enseignants.
Les prochaines semaines seront cruciales pour voir comment ces mesures seront appliquées et quelles seront les répercussions sur le terrain, alors que l’année scolaire s’annonce déjà sous tension. Les acteurs éducatifs espèrent que ces réformes conduiront à une véritable amélioration du système éducatif, plutôt qu’à un simple ajustement de surface.
La Rédaction