Le 04 Janvier l’annulation d’un meeting de l’ABAKO déclenche des émeutes à Léopoldville. 

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Le 4 janvier 1959, émeutes à Léopoldville, actuellement Kinshasa, dont les morts seront considérés comme « martyrs de l’indépendance ». L’annulation ce jour-là par l’autorité coloniale d’un meeting de l’Alliance des Bakongo, ABAKO en sigle, parti de Kasa-Vubu provoque la colère et la frustration.

 

Les partisans de l’ABAKO sont vite rejoints par une foule nombreuse des supporters furieux de l’équipe de football Vita Club, sortant du grand stade Roi Baudouin proche, où leur équipe venait de perdre son match contre l’équipe Mikado.

 

 

A partir de ce jour-là et pendant 4 jours (4-7 janvier), Léopoldville (qui comptait 400.000 habitants à ce moment-là) est le théâtre d’actes de violence contre les européens : leurs magasins et résidences sont saccagés et pillés, les symboles de l’Etat colonial sont détruits.

 

La réaction du pouvoir colonial est brutale car la force publique réprime dans le sang ces manifestations. Les sources officielles font état de 49 personnes tuées, pendant que d’autres sources affirment que l’action répressive aurait fait des centaines de victimes. Les autorités coloniales arrêtent 300 congolais, dont Kasa-Vubu, et les accusent d’incitation à l’émeute.

 

Pour la première fois, les congolais répandent comme un « leitmotiv » le mot magique « Dipanda » (indépendance), le criant à la face des belges par défi. Ces émeutes conduiront le roi Baudouin 1er à se prononcer le 13 janvier à travers un discours dans lequel il annoncera l’engagement de la Belgique à « conduire sans atermoiements funestes mais sans précipitation inconsidérée les populations congolaises vers l’indépendance. »

 

Benjamin BABUNGA

 

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