Guy Bandu évoque le départ de Jean Claude Vuemba du perchoir de l’Assemblée provinciale.

Lors d’une émission spéciale sur Top Congo, le gouverneur Guy Bandu a été interrogé sur plusieurs questions qui touchent le Kongo Central. Connu pour sa verve oratoire, le chef de l’exécutif provincial n’a pas manqué l’occasion de fixer l’opinion pour la première fois sur la question du départ de Jean Claude Vuemba du perchoir de l’Assemblée provinciale.
Des excuses pour LUOZI
Il y a un mois, le gouverneur Guy Bandu avait promis l’acquisition de deux moteurs neufs pour la relance du bac de Luozi. Interrogé sur le sujet, le chef de l’exécutif provincial a reconnu un retard technique dû notamment à des mauvaises informations : « par respect à la communauté de Luozi à qui j’avais annoncé que les moteurs seraient prêts dans deux semaines, je voudrais m’excuser », a-t-il tout d’abord déclaré.
Ensuite, Guy Bandu a tenté d’expliquer les raisons de ce retard indépendamment de sa volonté : « peut-être que j’ai été trahi par les informations qui m’ont été données, mais ce sont des contraintes techniques. Quand nous avons passé la commande pour les deux moteurs, j’ai cru comprendre que les moteurs étaient déjà disponibles et qu’il s’agissait juste de les déplacer et les monter, voilà pourquoi le temps estimatif était de deux semaines », a justifié le gouverneur.
Enfin, à ceux qui s’interrogent sur le fait qu’il ne soit pas encore rendu en mission officielle dans le Territoire de Luozi, là également Guy Bandu a avancé ses raisons évoquant notamment un problème de calendrier : « mon calendrier a placé Luozi en dernier parce j’accorde une importance particulière à ce territoire pour la simple et bonne raison l’enclavement de Luozi est beaucoup plus grave que celui du Kimvula ». Pour le gouverneur, la priorité reste de se confronter au désenclavement du Territoire de Luozi.
Sur le départ de Jean Claude Vuemba, le gouverneur renvoie la balle à l’assemblée provinciale
Il y a moins de deux mois, à la surprise générale, l’assemblée provinciale du Kongo Central se débarrassait de façon spectaculaire de son président, Jean Claude Vuemba. Interrogé une fois de plus sur ce qui s’était réellement passé, le gouverneur a surtout insisté qu’il s’agissait d’une question qui concernait une institution, l’assemblée provinciale et pas forcément lui et Jean Claude Vuemba: « nous nous respectons mutuellement », a-t-il rassuré sur Top Congo.
Guy Bandu a rejeté les accusations selon lesquelles il aurait été derrière l’action menée par les élus provinciaux pour faire tomber Jean Claude Vuemba : « Il s’agit d’un retrait de confiance de 30 députés à leur président. Ils avaient estimé que le profil de ce dernier ne correspondait plus à ce qu’ils (les députés provinciaux) recherchaient », a tout d’abord tenté de justifier le chef de l’exécutif provincial.
Pas membre de la majorité présidentielle (US)
Alors que le journaliste rappelait au gouverneur que le départ du président de l’Assemblée provinciale était arrivé au moment où il y avait une question orale avec débat du député Guylain Panzu, Guy Bandu ne s’est pas empêché d’évoquer « une coïncidence heureuse » entre les deux événements.
Le gouverneur a par ailleurs donné un indice sérieux sur la raison du départ de Jean Claude Vuemba : « la démocratie a ses règles. On ne peut pas être dans une assemblée largement favorable à la majorité présidentielle et avoir à sa tête quelqu’un qui ne l’est pas », a-t-il indiqué. Comme pour confirmer que l’ancien président de l’Assemblée provinciale n’était pas à ce moment-là dans l’union sacrée.
L’actuel locataire de la résidence des gouverneurs, située dans le quartier Ciné Palace à Matadi, a rappelé avoir été élu par 33 députés provinciaux sur un total de 41 que compte l’assemblée provinciale du Kongo Central. Il a aussi expliqué au cours de cette même émission les raisons du rejet de la question orale avec débat du député Provincial Guylain Panzu.
Martin SOLO