L’absolue nécessité d’avoir un mode de Transport multimodal!!

La recrudescence des accidents, les embouteillages monstres dans la ville de Matadi et dans la capitale congolaise, la récente catastrophe survenue dans la matinée du 13 décembre 2022 suite à la coupure de la Route Nationale Numéro 1 entre les quartiers Sans-Fil et Matadi-Mayo dans la ville de Kinshasa, l’interruption du trafic routier qui s’en est suivie, voilà quelques causes éloquentes frayant la voie à la nécessité absolue d’un mode de Transport multimodal.
Au-delà d’être une simple question économique, elle est mieux une question de sécurité et de souveraineté nationales. Aussi appelé transport combiné, le transport multimodal désigne un mode de transport consistant à acheminer des marchandises ou des voyageurs d’une destination à une autre en empruntant au moins deux modes de transport différents successifs. Il s’agit, par exemple, d’exporter de la marchandise ou des voyageurs du Kongo Central vers Kinshasa en empruntant successivement la route et la voie ferrée.
Dans le cas du Kongo Central, seule la voie routière est utilisée à ce jour depuis l’arrêt du transport par voie ferrée. Conséquences : la recrudescence des accidents mais surtout des embouteillages. Les appels à la relance du chemin de fer se multiplient : « Aujourd’hui les containers pour arriver à Kinshasa n’ont que la Nationale N1. Nous assistons donc à des embouteillages que ça soit à Matadi Kibala ou à Mvuadu parce qu’il n’y a pas une autre alternative. L’Etat congolais doit nécessairement penser à relancer le transport ferroviaire », estime un haut responsable à Matadi.
Effectivement, l’alternative la plus crédible à ce jour reste la voie ferrée, Matadi- Kinshasa pour désengorger en même temps la Nationale N1 que les axes routiers internes de la ville de Matadi et de Kinshasa, car les containers pourront désormais quitter le port de Matadi et rejoindre directement le centre-ville de Kinshasa sans créer des bouchons à Mvuadu ou à Matadi Kibala.
Des véhicules font des heures, voire des jours parfois pour relier les deux bouts du Kongo Central entre Kinshasa et Matadi. La route nationale N1 reste très surchargée et les transporteurs sont obligés d’enchaîner les courses créant ainsi des nombreux accidents dûs parfois à la fatigue. La voie aérienne étant très coûteuse, le fleuve Congo non navigable sur certains tronçons, seule la voie ferrée reste une alternative crédible qu’il faille penser relancer.
Martin SOLO