Du 04 au 13 Août 1998, les troupes Rwandaises marchent vers Kinshasa.
Lee 4 août 1998, un élément précurseur d’environ 300 soldats rwandais avait débarqué à Kitona, dans l’objectif de progresser vers Kinshasa. Le plan ficelé par le Général rwandais James Kabarebe est bien réfléchi : stratégiquement, Kabarebe savait que pour faire tomber le régime de LD Kabila, il faut prendre Kinshasa, et Kinshasa est approvisionnée depuis Matadi et Inga.
Il suffisait donc de couper la ville de son cordon ombilical qui se trouve dans le bas Congo (le chemin de fer, la route, le pipeline venant de Matadi ainsi que la ligne d’électricité venant d’Inga) pour faire tomber rapidement la ville.Dès le lendemain de leur arrivée à Kitona (le 5 août), les ports de Banana et Moanda sur la côte Atlantique tombent, coupant ainsi Kinshasa de l’Océan Atlantique.
Puis, cinq jours après, le 10 août, le port fluvial de Matadi tombe à son tour. Enfin, le 13 août, les rwandais s’emparèrent de l’immense barrage hydroélectrique d’Inga, coupant ainsi Kinshasa de son alimentation en électricité. Jusque-là, James Kabarebe et ses éléments avaient surmonté, sans difficulté, la faible résistance des éléments des FAC présents dans la province.
Laurent-Désiré Kabila évita de justesse la prise de Kinshasa et la chute de son régime grâce à ses alliés. Une colonne motorisée et blindée, composée de 2.500 hommes appartenant aux 5e et 18e régiments angolais pénétrèrent en RDC à partir de l’enclave angolaise de Cabinda. Zimbabwéens et Namibiens arrièrent également. Cette intervention, dans le cadre de la SADC, va changer la donne.
L’Opération « Ciel Ouvert » parfois appelée « Opération Kitona » est aujourd’hui enseignée dans les prestigieuses écoles militaires au monde comme modèle d’utilisation innovante de l’infanterie aéroportée. Aujourd’hui encore, la ville de BOMA garde les stigmates de ces douloureux souvenir.
Benjamin Babunga
