OEBK: Entre l’accoutrement du Directeur général et 40 ans d’injustice pour la province du Kongo Central, la polémique enfle sur le 40eme anniversaire du pont Maréchal.

On ne pouvait pas s’en douter, la célébration du 40eme anniversaire du Pont maréchal n’a pas obtenu l’adhésion populaire attendue. La faute à une organisation trop limitée et caricaturale, à en croire tous ceux qui ont pris part à cet événement. C’est aussi 40 ans de calvaire et d’injustice pour la province du Kongo Central, qui, financièrement, n’a pas bénéficié grand chose pour un investissement basé dans son terroir.
Le président de la République attendu n’a pas fait le déplacement. Pourtant les organisateurs en avaient fait la publicité bien avant l’événement. Le premier Ministre, aussi attendu, n’a pas non plus fait le déplacement: il s’est fait représenter par l’inamovible Ministre des droits humains, Fabrice Puela. Pire, le Ministre de Transport, ministère de tutelle, n’a pas non plus fait le déplacement. C’est la vice Ministre qui l’a représenté.
A travers les réseaux sociaux depuis la nuit, l’accoutrement du directeur général de L’OEBK retient l’attention et fait couler beaucoup d’encre. Nombreux d’ailleurs s’en sont moqués à cœur joie : « Une honte pour le Kongo Central », s’est emporté un internaute. « Si tous les agents devaient porter ainsi, le directeur général pouvait au moins faire exception par respect à ses nombreux invités », a mentionné un autre internaute. « On s’est senti très gêné durant la cérémonie », explique pour sa part, une autorité venue de Kinshasa. C’est finalement le DGA Daniel Tovo qui s’est mis en tenue de la ville pour sauver l’honneur de sa direction.
L’autre sujet polémique, c’est le quota de 3% que l’OEBK réserve à la province du Kongo Central. Une injustice qui dure depuis 40 ans et dont les fils et filles de la province réclament toujours réparation. À côté, le Ministère de Transport s’octroie chaque mois une bagatelle somme estimée à 15% que se partagent les différents conseillers à Kinshasa. Une injustice qui ne passera pas dans le grand Katanga ou encore dans le grand Kasaï.
Il faut aussi évoquer le silence presque complice des députés nationaux et sénateurs du Kongo Central qui n’ont jamais daigné évoquer ce sujet au niveau national. « Nos représentants à Kinshasa sont plus préoccupés par la gouvernance de la province que par la défense des intérêts du Kongo Central » , résume un député Provincial. Dans les différents discours, le sujet n’a pas non plus était évoqué, alors que l’urgence s’impose.
Martin SOLO