Tout comprendre sur le premier panel organisé par la Province sur la réserve de Biosphère de LUKI. 

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Du 21 au 22 mars 2023, le Gouvernement Provincial a, à travers le Ministère de l’environnement et conservation de la nature, organisé en marge de la journée internationale des forêts, un panel d’espoir pour la forêt du Mayombe et la réserve de Biosphère de LUKI dans le Territoire de Lukula sous le thème « Sauvons la Réserve de BIOSPHERE de LUKI« . Plusieurs autorités y ont pris part et le Gouverneur de Province, le docteur Guy Bandu a été représenté à ces assises par son Directeur de cabinet adjoint, José Ntedika.

 

Prennant la parole en premier, le Ministre de l’environnement Yves Nsongo Massa a rappellé que l’objectif 15 de développement durable vise à préserver et restaurer les écosystèmes terrestres tout en sachant que les forêts hebergent plus de 80% des espèces terrestres. « Choisir la neutralité face à cette destruction c’est se mettre du côté du destructeur » a fait savoir Yves Nsongo qui pense qu’il est encore possible de sauver la réserve de biosphère de luki « si et seulement si chacun de nous prend conscience et joue sa partition« .

 

En effet, la réserve de biosphère de Luki est pratiquement dévastée et connait des sérieux problèmes qui exigent l’implication de tout un chacun pour la sauvegarde des espèces menacées d’extinction. C’est dans cette optique que José Ntedika, directeur de cabinet adjoint et représentant personnel du Gouverneur de Province, a tiré la sonnette d’alarme sur la déforestation très avancée de la forêt du Mayombe: « cela est d’autant plus évident que la province ne pourra pas rester simple spectatrice passive face aux grands défis planétaires de l’heure » a t’il laissé entendre.

 

 

José Ntedika s’est aussi lancé dans une plaidoirie en faveur de la réserve de Biosphère de LUKI : « Il se constate malheureusement que la Réserve de Biosphère de LUKI subit depuis plusieurs années une forte pression anthropique liée à diverses activités centrées autour des besoins essentiels de la vie, faute d’autres alternatives, notamment la chasse commerciale, l’agriculture, itinérante sur brûlis, l’exploitation illégale de bois d’œuvre, etc. Oui, il est plus que temps qu’une mobilisation tous azimuts soit entreprise en vue d’une action collective et ambitieuse à la hauteur de la situation qui en appelle à sa reconstitution. Il ne s’agit pas que de sauver, mais aussi de reconstituer cette forêt originaire« .

 

 

Parmi le panel des intervenants, le Professeur Jean SEMEKI est revenu sur la dynamique du sol et l’état de la faune terrestre de Luki. Il a démontré que la faune de Luki est en voie d’extinction car « elle est composée à 60% des rongeurs« . Il faut souligner que c’est une première dans notre Province depuis sa création en 1931 que la réserve de Biosphère de LUKI reçoit les politiques, les scientifiques, les autorités coutumières et la société civile pour réfléchir sur les mécanismes de sa protection.

 

Longtemps une simple réserve forestière, c’est en 1987 qu’elle est devenue réserve de biosphère de luki et un patrimoine inscrit à l’UNESCO. À la fin de ce panel, plusieurs recommandations ont été formulées et le Ministre Provincial de l’environnement Yves Nsongo Massa a promis d’en faire Large écho à qui de droit.

 

Martin SOLO

 

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