Au péage de KASA NGULU, c’est le Far West.

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Précipitations, embouteillages, corruption tout y règne. On peut lire sur la grosse pancarte affichée au dessus : Bienvenue au péage de KASA NGULU. Ici c’est la loi du plus fort, un véritable Far West. De plus en plus on assiste au niveau de ce péage situé à l’entrée de la ville de KASA ngulu la dernière avant Kinshasa, à des embouteillages monstres qu’on croirait à première vue provenir de la multitude des véhicules qui voyagent vers la capitale Kinshasa ou inversement vers les grandes villes de la province, mais rien de tel. Votre journal la voix du Kongo Central a tenté d’enquêter sur ce phénomène qui se reproduit maintenant tous les jours et qui semble échapper pour l’heure aux autorités.

Les chauffeurs Taxi et d’autres transporteurs des bus en commun font tout leur maximum pour tenter d’échapper au désormais traditionnel embouteillage de KASA NGULU. Ils roulent vite pour y arriver avant l’heure fatidique. Cette heure, c’est 18 Heure. Dès ce moment la ou un peu plus tôt, on assiste à la formation d’une colonne des véhicules communément appelés remorques.

Cette colonne très longue va rester et durer jusqu’aux alentours de 23H. C’est à cette heure que le chinois responsable du péage décide d’aller dormir pour laisser place aux congolais. Débute alors un cafouillage incroyable et inattendu. Ce stratagème n’a rien de sophistiqué mais il permet aux chauffeurs poids lourds de négocier avec les responsables congolais chargés de gérer le passage après le départ des chinois au lit, la baisse du montant à payer.

Le prix normal pour une remorque est de 250$ mais à ces heures là ça se négocie autour de 150 et 200$. En attendant le début de ce cafouillage, la longue file d’attente aura crée d’énormes embouteillages qui pénalisent des centaines de personnes. Ce même mouvement est observé entre 5H et 7H du matin, c’est à dire avant l’arrivée des chinois. Cette pratique peu Orthodoxe est couramment appelée COP en RDC.

C’est dire qu’en temps normal, les péages sur la nationale N1 produisent des millions qui ne profitent pas toujours à la province. Avec un montant forfaitaire de 120,000 c’est le pire contrat. Il y a peu, le président de l’Assemblée provinciale Jean Claude Vuemba a entrepris de démarches pour tenter d’obtenir la renégociation de ce contrat léonin qui accorde la gestion de la nationale N1 aux Chinois pendant encore 25 ans.

Pour l’histoire, en 2003 alors que l’ancien gouverneur Tsasa di Ntumba était sur le point d’obtenir que la gestion des péages sur la nationale soit assurée par la Province, un sénateur originaire du Kongo Central à l’époque en conflit avec le gouverneur, va proposer au sénat par une motion de transférer cette gestion au ministère national de transport au grand dam du gouverneur Tsasa.

Martin SOLO

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